Bien manger, c'est aussi manger sans peur...

          Supprimer certains aliments ou groupes d’aliments, et à l’inverse en favoriser d’autres, a un impact sur notre santé. Ne jouons pas avec notre corps et notre santé. Aujourd’hui ce que nous mettons dans notre assiette devient primordial pour un grand nombre d’entre-nous ce qui est positif. Mais attention aux « psychoses » mises en place autour de certains aliments et aux « effets de mode »….
         
          Aujourd’hui pour manger mieux il faut : « manger au moins… », « ne pas manger trop de… », « limiter… », « éviter… » Mais n’oublions pas que manger est un acte naturel qui doit répondre à des besoins certes mais aussi à des envies…
Voici quelques infos qui pourront vous aider à faire le tri dans vos lectures et vous permettre de vous faire votre propre opinion.

          Ces régimes « à la mode » sans tel ou tel aliment se dirigent vers un nouveau régime appelé le régime « paléo » ou « régime préhistorique ». Le but de cette alimentation est de revenir à une alimentation « plus naturelle ». « Aucune étude scientifique n’a prouvé le bienfait de ce régime étant donné qu’à l’époque il n’existait pas un régime préhistorique mais plein » (selon Jean-Denis Vigne biologiste et archéologue au CNRS).
          En effet les Hommes s’adaptaient à ce qu’ils trouvaient et ne mettait en place aucune contrainte alimentaire. De plus il est nécessaire de remarquer que l’espérance de vie à l’époque préhistorique ne dépassait pas les 20-25 ans… Aujourd’hui en Europe, l’espérance de vie n’a jamais été aussi élevée. Signe que notre alimentation « n’est pas si mauvaise que cela… ».



« Le sans gluten » : Nous entendons beaucoup parler de cet ensemble de protéines présent dans certaines céréales. De plus en plus de personnes en viennent à éliminer les aliments contenant du gluten de leur alimentation. Mais est-ce réellement nécessaire pour toutes ces personnes ?

          Non. En effet pour certaines d’entre elles souffrant d’intolérance au gluten (autrement appelée maladie coeliaque), cette éviction alimentaire est indispensable.          
          On estime le nombre de personnes souffrant de cette intolérance de 0.5 à 1% de la population. Il y a cependant un grand nombre de personnes ne  souffrant pas de cette maladie qui ne consomment plus de gluten en raison d’une « hypersensibilité » à cet ensemble de protéines. Pour ces personnes là, l’éviction du gluten entraîne l’amélioration ou la disparition de nombreux maux sans qu’aucun examen médical ne puisse mettre en évidence les marqueurs de cette maladie (atrophie des replis de l’intestin, anticorps antigliadine positifs). La question à se poser est : « Beaucoup de personnes déclarent se sentir mieux lorsqu’elles excluent le gluten de leur alimentation, mais excluent-elles seulement le gluten ? »(Nadine Cerf-Bensussan, spécialiste des mécanismes immuno-pathologiques de la maladie coeliaque à la faculté de médecine de Necker à Paris).


« Le sans acides gras trans » : Un acide gras trans est un acide gras issu de la solidification des huiles par un procédé d’hydrogénation. On trouve ces graisses utilisées dans l’industrie agroalimentaire dans les gâteaux, pizzas, pâtes feuilletées, quiches, chips, barres chocolatées… Nous pouvons également retrouver ces graisses dans les margarines.

          Ces acides gras trans ont pour effet une augmentation du « mauvais cholestérol » et une diminution du « bon cholestérol ». Ils augmentent donc fortement le risque de maladies cardio-vasculaires. Certains pays comme le Danemark ont déjà interdit l’utilisation de ces acides gras. Les Etats-Unis y réfléchissent…
           
          Il est donc important de limiter au maximum la présence de ces graisses dans notre alimentation quotidienne. Pour cela il faut limiter les produits industriels précédemment cités, favoriser un maximum « le fait maison » et les huiles végétales première pression à froid.



« Le sans aspartame » : C’est un édulcorant connu et utilisé dans de nombreux produits industriels au goût sucré mais dits « sans sucres ». Il fait beaucoup parler de lui et  crée la polémique. En effet certaines études ont montré que cet édulcorant peut engendrer certains cancers et un accouchement prématuré des femmes enceintes. Cependant cela ne se produirait qu’avec une quantité beaucoup plus élevée que celle qui est actuellement consommée par la population.
          L’aspartame reste néanmoins un édulcorant et, au même titre que les autres, plus l’on s’en passe et mieux c’est.

          Ces substances nous donnent un goût sucré et trompe en ce sens notre cerveau, car ce dernier attend réellement du sucre au moment de la digestion. Cela engendrerait d’après certaines études une demande ultérieure du cerveau en consommation de sucre.

          Il est donc préférable de consommer en quantité raisonnable des produits réellement sucrés.



« Le sans produits laitiers » : Nous entendons beaucoup dire aujourd’hui que les produits laitiers notamment ceux au lait de vache, "ne sont pas faits pour l’homme, mais pour le veau", qu’ils seraient responsables de cancers… Aucune étude n’a réellement montré ces effets suite à une consommation raisonnable de produits laitiers (de 2 à 4 par jour selon la tranche d’âge). Certaines personnes présentent réellement une intolérance au lactose (absence ou nombre insuffisant de lactase, enzyme permettant de digérer le lactose). Il convient dans ce cas d’ôter les aliments contenant du lactose afin d’éviter les gênes digestives.

          Les fromages à pâtes dures ne contiennent plus de lactose car il a été digéré durant le processus de fermentation. Pour les fromages à pâte molle il ne reste du lactose qu’à l’état de traces. Dans les yaourts, les bactéries présentes ont également digéré le lactose, ainsi il n’est présent qu’à l’état de traces.

          Il est important dans ces cas-là de rester à l’écoute des aliments entraînant les signes d’une intolérance et de ne pas éliminer ceux n’en entraînant pas.

          Il faut également savoir que le lait de vache, souvent le seul lait à être incriminé, n’est pas le seul à contenir du lactose. Les laits de brebis et de chèvres en contiennent également. Le lactose sera également présent dans certains produits industriels utilisant de la poudre de lait (biscuits, potages…).
            Enfin il ne faut pas confondre intolérance au lactose et allergie aux protéines de lait de vache qui sont deux pathologies complètement différentes.
         
          N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé ou de la nutrition pour vous aider : Nutritionniste Maigrir2000.

          Pour conclure, écoutez votre corps ainsi que ces réactions, et demandez conseil à votre nutritionniste Maigrir2000.


          Rappelons-nous que l’homme est un animal omnivore et qu’il mange donc de tout. « Manger de tout un peu, et un peu de tout » doit rester notre principale ligne de conduite.  « Nous sommes ce que nous mangeons » (Anaxagore, philosophe grec).
          Nous avons aujourd’hui accès à une base d’informations infinie qui est internet. Informons nous, lisons, renseignons-nous, mais n’oublions pas de prendre de la distance vis-à-vis des articles que nous lisons, renseignons-nous des sources et n’hésitez pas à faire appel aux professionnels de la nutrition pour vous aider dans vos réflexions.

   

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